Les différents types de tics qui peuvent nuire à la dentition

Voici un cas concret : un enfant qui a l’habitude de sucer son index et son majeur va empêcher deux de ses dents, situées à la mâchoire supérieure, de se développer à leur place adéquate. Celles-ci vont pousser normalement, mais un peu plus haut, au niveau de la gencive. À l’âge adulte, le sujet constate une proéminence de sa mâchoire supérieure due à la poussée des deux dents. Une opération va alors être nécessaire.

Le rongement des ongles est un classique, ce tic est appelé onychophagie. Cette habitude, en plus d’abîmer les ongles, peut provoquer des infections des gencives et de la gorge, parce que l’individu avale inconsciemment les débris d’ongles.

Grincer des dents est également un tic nuisible à la dentition. Il peut même aboutir pour des cas plus graves à la perte des dents. Appelé bruxisme, c’est une para-fonction, c’est-à-dire une fonction qui ne remplit aucune tâche particulière. Ce genre de tic entraîne des fissures voire des fractures de la dent pouvant aller parfois jusqu’à son extraction. Mais il peut également provoquer des douleurs ou crispations des muscles du visage, une augmentation du volume des muscles de la mâchoire et des problèmes aux articulations dites ATM (Articulations Temporo-Mandibulaires) ou articulations entre la mâchoire du bas et le crâne.

Mâchonner l’intérieur de sa mâchoire fait aussi partie des tics pouvant nuire à la dentition. Cette habitude fait gonfler l’intérieur de la bouche et peut développer ainsi des infections chroniques au niveau de la racine des dents, des saignements et des cicatrices.

Les causes et les traitements des tics

Différents facteurs peuvent déclencher des tics comme la fatigue, l’ennui ou la nervosité. Ils se manifestent dans des situations de forte émotion ou de stress. Il est possible de les soigner en prescrivant à la personne des tranquillisants à effet palliatif ou neuroleptique.

Une thérapie cognitivo- comportementale va aider à détecter les facteurs déclencheurs. Les informations acquises aideront le sujet à se débarrasser de ses mauvaises habitudes par des exercices de mise en situation. Cette thérapie comportementale aide aussi à apprendre à gérer les émotions, réduisant ainsi la fréquence des tics. Les exercices de stimulation cérébrale sont aussi efficaces.